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Les îles limousines

Les îles limousines
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28 mai 2010

Et que le vaste monde poursuive sa course folle de Colum McCann

et_que_le_vaste_mondeJ'ai aimé...beaucoup

Ma note : 8/10

Meilleur livre 2009 pour le magazine LIRE

Je ne vous cache pas , que cette récompense ainsi que des critiques positives m'ont incitée à lire ce livre. Pourtant, le début de la lecture a été un peu difficile. J'ai eu, en fait, un peu de mal à me plonger dans tous ces personnages qui vont se croiser tout au long de ce roman. Et pourtant, j'ai fini par être absorbée par ces histoires. J'ai d'abord cru qu'il s'agissait de nouvelles, et je ne voyais pas le lien entre elles et surtout avec ce funambule. Or l'auteur réussit l'exploit de tisser une toile dont la construction est surprenante. J'ai beaucoup aimé cette atmosphère de New York des 70's, et surtout le long passage où des badauds se relayent dans une cabine téléphonique pour décrire en direct le spectacle de ce funambule perché sur un fil tendu à 400m de hauteur.

Philippe Petit est au centre du roman, mais ce n'est pas son histoire qui est raconté dans le livre.

La lecture de ce livre m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur Philippe Petit. Il a écrit un livre  trois coups  mais il existe aussi un film qui s'intitule le funambule de James Marsh.

L'histoire : Philippe Petit est un funambule français qui, en ce 7 août 1974, a décidé d'effectuer la traversée entre les sommets des deux tours du World Trade Center à New York. Cet extraordinaire événement est alors le point de départ d'une journée à travers laquelle, on va rencontrer divers personnages dont la vie se passe à New York. Au fil des pages on fait la connaissance de Corrigan, un prêtre irlandais qui vie au milieu des prostituées , Claire , et Gloria qui se réunissent avec d'autres mères de soldats morts au Vietnam, mais aussi Tillie et sa fille Jazzlyn toutes deux prostituées. Des vies difficiles, indépendantes en apparence, et qui pourtant sont toutes liées les unes aux autres.

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18 avril 2010

Gomorra de Roberto Saviano

gomorraJ'ai aimé...beaucoup

Ma note : 8/10

Ce livre est un essai que vous ne serez pas prêt d'oublier car Roberto Saviano, nous livre bien plus que le travail d'un journaliste d'investigation, il nous livre un témoignage passionnant.

Dès les premières pages, l'auteur nous plonge on coeur de la Camorra, la mafia napolitaine. Au péril de sa vie, l'auteur a décidé de tout dire sur la Camorra, et sur le fonctionnement du « système ». Certes, la Camorra est une organisation criminelle, où le trafic de drogue est une de ses activités. Mais c'est surtout une immense économie parallèle qui touche une partie de l'activité économique de la région de Naples. A commencer par son port qui est la véritable plaque tournante. L'auteur ne se contente pas d'y énumérer des faits, il y livre aussi des noms de différents parrains. Ceci lui a valu des menaces de mort et l'obligation de vivre sous protection, au point de s'exiler quelque temps.

Ce livre se lit comme un roman. Il n'y est pas seulement question d'assassinat ou de drogue. Par exemple un passage sur le lien entre la Camorra et l'industrie du textile est des plus édifiants. De même il y décrit le recyclage des déchets qui fait froid dans le dos. Cela a de quoi nous faire réfléchir...tout en nous laissant impuissant.

Gomorra c'est aussi un film. Pour en savoir plus c'est  ici

21 mars 2010

D'autres vies que la mienne d'Emmanuel Carrère

d_autres_vies_que_la_mienneJ'ai aimé...passionnément

Ma note 10/10

Voilà un livre que j'ai hésité à lire. Non par peur de ne pas l'aimer, mais tout simplement par crainte du sujet. Et pour cause, Emmanuel Carrère évoque deux décès qui l'ont touché personnellement. Le décès de sa belle-soeur Juliette, qui a succombé à un cancer, et celui d'une petite fille également prénommée Juliette, emportée par le tsunami pendant qu'il était en vacances au Sri Lanka.

C'est vraiment un très beau livre mais ce n'est pas un livre facile. Je n'ai d'ailleurs pu retenir mes larmes lors de certains passages, notamment sur les derniers jours de la vie de sa belle-soeur Juliette. Pourtant il est un exemple même de leçon de courage face à la maladie, et un magnifique livre où il est question d'amour.

L'auteur nous fait découvrir le travail et le quotidien d'un juge d'instance, et ce n'était vraiment pas le livre dans lequel j'imaginais trouver une description minutieuse du monde du surendettement. J'ai été très surprise, car cette partie est inattendue et très intéressante.

Emmanuel Carrère nous fait partager d'autres vies que la sienne, qui l'ont bouleversé au point de changer le cours de sa propre vie et de nous faire réfléchir à la notre.

Voilà un livre que je ne suis pas prête d'oublier.

Extrait de la quatrième de couverture :

A quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin de deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari.

Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire ? C'était une commande, je l'ai acceptée.

7 mars 2010

Le symbole perdu de Dawn Brown

le_symbole_perduJ'ai aimé...un peu

Ma note 6/10

Pendant près de 400 pages, je me suis demandée « mais quelle idée ai-je eu de lire ce livre ? ». Certes j'avais dévoré le Da Vinci Code du même auteur, mais ça s'arrêtait là. Car j'ai eu un mal fou à rentrer dans ce livre, et surtout, j'ai trouvé les premières pages sans intérêt, il ne s'y passait rien de captivant. Pendant des pages, j'ai eu l'impression que l'auteur nous faisait un cours, rempli de définitions sur les fondements et les rituels de la franc-maçonnerie. D'accord, on y retrouve le personnage de Robert Langdon et le début est accrocheur, mais ça s'arrête là. Pourtant après de multiples efforts pour ne pas abandonner, j'ai subitement été captivée, pour ne plus le lâcher jusqu'à la fin. J'ai pu retrouver ce qui m'avait plû dans le Da Vinci Code. C'est à dire une intrigue bien ficelée, du suspens , et des rebondissements à couper le souffle. Parfois c'est un peu tiré par les cheveux, mais personnellement, je n'attends rien de plus de ce genre de roman. Enfin je ne regrette pas d'avoir fini ces 650 pages, elles en valaient finalement le coup.

J'avais vu l'adaptation cinematographique du Da Vinci Code. Et si je suis allée jusqu'au bout , je peux l'avouer, c'est grâce à Tom Hanks...

L'histoire : Robert Langdon, un célèbre professeur en symbologie a rendez-vous au Capitole à Washington. Il doit y donner une conférence à la demande de son ami de longue date, Peter Salomon, franc-maçon de haut grade. A peine arrivée, c'est l'affolement général. Non seulement avec d'autres visiteurs il fait la découverte d'une main coupée déposée au milieu de la rotonde du Capitole, mais il se rend compte qu'il n'y a pas de conférence prévue, et qu'il n'est pas attendu par son ami. Mais alors qui l'a appelé et s'est fait passé pour lui? Et dans quel but l'a t-on mené dans cet endroit?

7 février 2010

Exit le fantôme de Philip Roth

exit_le_fant_meJ'ai aimé... beaucoup

Ma note 8/10

Ce livre m'a énormément plu. J'avais lu il y a quelques années, la tâche, un roman également passionnant. Dans Exit le fantôme, on retrouve Nathan Zucherman, son personnage fétiche présent dans ses nombreux livres et qui n'est autre que son alter ego.

J'ai bien aimé ce personnage, même si je me serais bien passé des détails sur ses problèmes de prostate. Mais c'est surtout la construction du roman que j'ai appréciée. En parallèle à l'histoire, nous lisons une pièce de théâtre écrite par Zucherman dans laquelle il imagine un dialogue avec la femme qu'il aime. A travers cette pièce, Zucherman nous fait partager son amour pour cette femme mais aussi une bonne part de ses fantasmes. Le résultat est d'autant plus bluffant qu'on se demande jusqu'à la fin, si la fiction de cette pièce ne va pas rejoindre l'autre histoire...celle du roman.

L'histoire : Nathan Zucherman âgé de plus de soixante-dix ans est un écrivain à succès qui s'est retiré depuis plusieurs années à la campagne pour fuir le tumulte de New York.

Mais pour des raisons de santé, il y retourne pour subir une intervention chirurgicale. Il va alors sympathiser avec un jeune couple avec lequel il envisage de faire un échange de maisons. Mais voilà qu'il tombe éperdument amoureux de la jeune femme, ce qui va pas mal modifier ses projets.

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17 janvier 2010

L'échappée belle d'Anna Gavalda

l__chapp_e_belleJ'ai aimé...passionnément

ma note 10/10

Oui j'aime beaucoup Anna Gavalda. C'est le cinquième livre de cet auteur que je lis, et j'ai à nouveau adoré. Même si pour moi il s'agit d'un nouveau roman de l'auteur, cela n'est pas tout à fait le cas. En effet, ce roman a été publié en 2001 chez France Loisirs. Il est enfin réédité chez le Dilettante, avec quelques corrections de l'auteur, pour notre plus grand bonheur.

L'histoire est toute simple, et on retrouve les personnages attachants qui font le charme des romans d'Anna Gavalda. Il y a Garance et Lola, les deux sœurs si différentes et pourtant si complices. Et puis Simon le grand frère gentil comme tout, marié à Carine, une fille franchement détestable.

Voilà un petit livre trop court à mon goût, que l'on a justement plaisir à lire d'une seule traite.

A lire de préférence, lors d'un après-midi pluvieux, ou neigeux, bien au chaud dans son canapé. C'est une bouffée de joie garantie.

L'histoire : Deux sœurs et leur frère son invités à un mariage de famille. Oui, mais Vincent le petit frère n'est pas au rendez-vous. Sur un coup de tête, ils décident tous les trois de fuir ce mariage guindé, pour rejoindre ce frère qu'ils n'ont pas vu depuis quelques temps. C'est alors pour tous les quatre, le bonheur de se retrouver, en oubliant leurs soucis de tous les jours. Pendant un week-end ils vont partager ensemble des moments de complicité comme cela ne leur était pas arrivé depuis leur enfance.

8 janvier 2010

Bilan de mes lectures 2009

essai1En ce début d'année, voici le moment de faire le bilan de mes lectures de 2009.

Je peux dire que cette année a été pour moi un très bon cru, car j'ai eu très peu de déceptions. Il faut dire aussi, grâce à vos blogs et vos critiques, j'ai été bien aidée pour faire une sélection parmi tous les livres qui sortent chaque année.

Voici donc mes trois livres préférés de l'année :

Les déferlantes de Claudie Galay

Le lièvre de Patagonie de Claude Lanzmann

Les années d'Annie Ernaux

Même s'il ne s'agit pas d'un coup de coeur proprement dit (car je ne l'avais pas super bien noté !) j'ajouterais tout de même Zone de Mathias Enard. Car même si j'ai beaucoup souffert à la lecture de ce livre, j'avoue avec le recul, qu'il m'a énormément marqué. Six mois après sa lecture, je reconnais ne toujours pas l'avoir oublié, ce qui est déjà une des grandes qualité d'un livre.

Je profite de ce petit billet pour vous souhaiter à tous et à toutes une très bonne année 2010, riche en lectures passionnantes que j'éspère vous me ferez partager.

27 décembre 2009

Trois femmes puissantes de Marie NDiaye

trois_femmes_puissantesPrix Goncourt 2009

J'ai aimé... beaucoup

Ma note 8/10

Voilà un livre que je souhaitais lire bien avant qu'il n'obtienne le Gongourt et qui attendait patiemment dans ma PAL.

Ce livre est un recueil de trois nouvelles indépendantes, dont chaque héroïne est une femme africaine. Seule Khady Demba « femme puissante » de la dernière histoire, donne un léger fil conducteur à ces trois récits.

Autant j'ai été immédiatement plongée dans la première nouvelle, qui raconte le retour en Afrique de Norah pour y revoir son père, un homme odieux qui l'a abandonnée enfant avec sa mère. Autant, j'ai eu du mal à rentrer dans la seconde, qui nous fait découvrir Rudy, un français marié à une africaine qu'il a ramenée en France. Pourtant ce fut ma nouvelle préférée. Curieusement, ici le personnage principal est un homme détestable qui a dû fuir un pays d'Afrique où il avait, avec sa femme, une très bonne situation. Au fil des pages, on découvre sa vraie personnalité et son passé. Une chose est sûre, on ne perçoit plus cet homme, de la même façon, à la fin de l'histoire.

Quant à la dernière nouvelle, elle est tout simplement boulversante. A travers le personnage de Khady Demba, l'auteur aborde le sujet des clandestins, prêts à tout pour quitter leur pays afin de rejoindre l'Europe, au péril de leur vie.

Les trois femmes de ce livre ne sont peut être pas toutes puissantes, mais elles ont toutes souffert durant leur vie.

Même si cette lecture n'est pas de tout repos, j'ai particulièrement été touchée par ces personnages, poignants. C'est ce qui rend ce livre si puissant.

7 décembre 2009

Aya de Yopougon de Clément Oubrerie et Marguerite Abouet : Tome 5

AyaJ'ai aimé...à la folie

Ma note 10/10

Oui je suis fan de cette BD, et il y a de quoi. Le scénario de Marguerite Abouet et les dessins de Clément Oubrerie sont vraiment excellents. J'ai découvert cette BD au festival d'Angoulême en 2007 où Clément Oubrerie m'a merveilleusement dédicacé le premier tome.

Avant d'attaquer ce cinquième tome, je me suis replongée avec plaisir dans les tomes précédents. Je ne vais pas vous faire un résumé de ce cinquième tome, mais plutôt vous dire pourquoi j'aime cette BD. Dès les premières pages, on se retrouve immergé dans la vie des habitants de Yopougon, quartier populaire d'Abidjan en Cote d'Ivoire. Tous les personnages sont attachants et leurs aventures cocasses bien amusantes. On partage avec eux, leurs petits problèmes de la vie quotidienne. Mais c'est le vocabulaire, les exclamations ponctuant les phrases et les expressions plus drôles les unes que les autres, que j'adore et qui mettent du piment dans le scénario. Par exemple :

çà c'est une voiture « France au revoir » que j'ai retapée : voiture venant de France en sale état et remise en circulation en côte d'ivoire.

Ton vaurien de fils a enceinté une fille: voilà qui est bien imagé !

Quel bon vent t'amène dans mon « entrer-coucher » ? : un studio

tu fais toute cette histoire parce que ton vieux a un deuxième bureau ? une maîtresse

Même si beaucoup de sujets sont traités avec humour, l'auteur n'hésite pas à aborder des thèmes divers et variés grâce à une poignée de personnages bien trempés : Adjoua la jeune mère célibataire, Innocent l'homosexuel qui veut partir à Paris, Grégoire l'africain de retour au pays sans avoir fait fortune en France, Mamadou le gigolo etc...

A la fin de chaque tome, on y trouve « le bonus ivoirien ». Voilà une bien bonne idée, puisque l'auteur nous y donne pêle-mêle, un lexique pour nous aider à décoder les expressions qui contribuent au charme de cette histoire, quelques souvenirs personnels, mais aussi des recettes de cuisine.

En plus d'un très bon moment de lecture, c'est le dépaysement garanti pendant quelques heures.

Pour prolonger la lecture, le site de Clément Oubrerie c'est ici :

22 novembre 2009

Le voyage dans le passé se Stefan Zweig

le_voyage_dans_le_pass_J'ai aimé...passionnément

Ma note 10/10

Ce n'est pas tous les jours, que l'on nous dévoile une œuvre inédite d'un auteur. J'aime beaucoup les nouvelles de Stefan Zweig, et j'ai été ravie de découvrir celle-ci.

Est ce que l'amour peut résister au temps qui passe ? Voilà le thème de cette merveilleuse nouvelle.

Cette passion intense entre Louis et cette femme dont le prénom n'est jamais cité est au cœur de l'histoire. J'ai été bouleversée par leurs retrouvailles, et surtout par le trouble et l'angoisse très perceptible de cette femme.

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, mais ma préférée demeure tout de même lettre d'une inconnue et surtout son roman la pitié dangereuse  ce thème de la passion amoureuse atteint des sommets.

L'histoire : Alors qu'il n'est encore que le secrétaire particulier d'un richissime homme d'affaire, Louis tombe éperdument amoureux de la femme de ce dernier. Mais à peine ont-ils eu le temps de s'avouer leur amour que Louis est envoyé en mission au Mexique. La première guerre mondiale éclate, et les années passent sans que Louis ne puisse revenir en Allemagne. Pendant dix longues années d'absence, l'amour peut-il résister à l'exil, à la guerre.. et tout simplement au temps qui passe?

Extrait : «  Il lui arrivait encore d'exhumer ses lettres, mais leur encre avait pâli, leurs mots n'atteignaient plus son cœur et, un jour, il fut saisi d'effroi en voyant sa photographie, parce qu'il ne pouvait pas se rappeler la couleur de ses yeux » .

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