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Les îles limousines
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8 avril 2009

Black Bazar d'Alain Mabanckou

black_bazarJ'ai aimé...beaucoup

ma note 8/10

Ah, voilà un livre drôle, aux dialogues savoureux, dont la lecture offre un dépaysement garanti. Alain Mabanckou nous plonge dans la vie de la communauté congolaise du quartier de Château-Rouge dans le XVIIIe arrondissement de Paris.

Avec un brin d'autodérision, il nous peint des portraits d'africains aux noms enchanteurs tels que Couleur d'origine, Monsieur Hyppocrate, Pierrot Le Blanc, Roger Le Franco-Ivoirien, et Fessologue.

Même si j'ai pu être parfois agacée par ce héros qui nous parle de Face B pour décrire les fesses des femmes, j'ai beaucoup ri en lisant les palabres échangés par ces personnages.

L'auteur pousse souvent à l'extrême la caricature de l'africain, mais c'est aussi un moyen d'évoquer la vie beaucoup moins rose d'africains parfois clandestins, victimes du chômage, du racisme et de l'exclusion.

L'histoire : Fessologue, est un dandy africain et comme son nom l'indique, spécialiste en fesses féminines. Sapeur avant tout, c'est-à-dire membre de la SAPE ( La Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes ), il aime aller au Jip's, bar afro-cubain où il passe son temps avec ses amis. Il aime parler des femmes, de l'art de s'habiller avec élégance, mais aussi de ses problèmes avec son voisin Monsieur Hippocrate, antillais raciste qui lui pourrit la vie. Mais c'est surtout l'histoire d'un congolais vivant en France. Sa femme vient de le quitter, emmenant leur fille pour repartir vivre au pays avec son amant. C'est alors qu'il se décide à écrire pour raconter sa vie ainsi que celle de ses compatriotes.

Extrait : «  Or dans ces lettres types du Parfait Secrétaire, les filles étaient toujours blanches, parfois des blondes aux yeux bleus, des brunes aux yeux verts ou des rousses avec ou sans taches de rousseur. Et nous on envoyait nos lettres sans même tropicaliser les choses. On se disait que l'amour n'avait pas de couleur, bien malin qui pourrait donner une couleur aux mots et à l'émotion. On évoquait l'hiver, on décrivait la neige, on alignait des sapins à chaque paragraphe. Mais comme ces mots plaisaient à nos filles, on avait fini par croire que rien n'était plus poétique que d'appeler une fille très noire « Ma Blonde de neige »...

Pour en savoir un peu plus sur Alain Mabanckou c'est ici.

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Commentaires
K
je l'ai vu à la bibli, mais beaucoup à lire avant, mais c'est noté!
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